Position
systématique:
Les Insectes formant une classe dans la série des Arthropodes.
Le corps des Arthropodes est segmenté, protégé par un squelette
externe, formé de plaques rigides (sclérites) articulées. Chaque
segment du corps (ou sommité) porte primitivement une paire
d’appendices articulés(d’où le nom d’Arthropodes).
L’organisation interne des Arthropodes présente des caractéristiques
importantes. Le sang n’est pas renfermé dans un appareil circulatoire
clos; Il est diffusé dans la cavité générale du corps (hémocoele)
par un cœur muni d’ouvertures latérales (ostioles) et dont la
position est dorsale par rapport au tube digestif. Le système nerveux
est composé d’un collier péri œsophagien, avec cerveau dorsal,
d’une chaîne ganglionnaire ventrale, sauf rares exceptions, tous les
muscles sont striés; pas d’épithéliums ciliés (JEANNEL, 1946).
Origines
des Insectes:
Les Insectes sont peut-être les plus vieux occupants de la
surface des continents. Ils ont laissé des traces fossiles dans des
terrains très anciens du Primaire (Dévonien de l’Écosse). Depuis que
les animaux ont commencé de peupler la surface des terres émergées,
c’est à dire depuis plus de 500 millions d’années, la multitude de
leurs espèces pullule dans tous les domaines.
revenir au début
La
biologie des Insectes:
Les causes les plus déterminantes de la supériorité des
Insectes du règne animal. |
1.
La taille: Les Insectes sont des organismes relativement
petits, dont la longueur varie de moins de ¼ de mm à
environ 30 cm, et de l’envergure de ½ mm à environ 30 cm
(en Algérie le sphinx du peuplier a une envergure 12,5 cm).
Leurs petites tailles favorisent leurs dispersions parce
qu’elles leur permettent de vivre dans une aire très
restreinte. Chaque individu n'exige qu’une faible quantité
de nourriture et, par conséquent, un grand nombre d’entre
eux peuvent coexister dans un espace restreint. Pour citer
un cas extrême, il est tout à fait normal que la surface
d’une seule feuille de peuplier peu abriter des dizaines
minuscules galles. chaque galle peut abriter 2 ou 3 « hôtes »;
ainsi, une simple feuille de peuplier peut supporter des
dizaines d’insectes minuscules.
|
Gale.
sphinx
du peuplier. |
|
2.
Le squelette: Les Insectes ont un exosquelette rigide
(fig. 1), formée de deux parties en dessous l’hypoderme,
constitué par des cellules vivantes, reposant sur une
membrane basale; par-dessus la cuticule, sécrétée par les
cellules hypodermiques et elle-même décomposable en trois
couches. La plus profonde est l’endocuticule, ou couche
pigmentaire; au-dessus s’étend l’exocuticule, formée
par des lamelles de chitine excessivement fines, dont l’épaisseur
est de même ordre de grandeur que la longueur des ondes
lumineuses; superficiellement, enfin, l’épicuticule, revêtement
très mince, de nature diverse, mais non chitineuse, sans
doute produit par la sécrétion des glandes hypodermiques.
On appelle tout ce qui fait saillir à la surface des téguments:
les Phanères. Il en est de deux types:
Les
phanères mobiles (fig. 2) sont des poils Tantôt ils
forment une pubescence plus ou moins développée, tantôt
ils sont isolés et spécialisés. Les soies (les poils isolés
et spécialisés), leur étude chétotaxie) est de grande
importance dans la systématique de certains groupes (Diptères).Les
phanères fixes sont des denticules, des tubercules des
dents. Ce sont aussi les terminaisons intracuticulaires des
nerfs, faisant saillir sous forme de sensilli (cônes, bâtonnets,
papilles).
|
Fig.
1 Coupe schématique du tégument d’un insecte
p.:
poil; hy;:
hypoderme; en.:
endocuticule; ex.:
exocuticule; ép.:
épicuticule. (d’après WEBER.).
Fig.
2 Quelques types de phanères
A.,
B., C. : poils barbelés
d’Hyménoptères.
D.
: poil adhésif du tarse du mâle d’un Carabique (
Coléoptère).
E.
: écailles abdominales d’Hyménoptères. (Source:
JEANNEL). |
|
3.
La faculté d’adaptation: les Insectes vivent partout, sur
les sommets des montagnes, les oueds, les lacs et les rivières,
le Sahara, et les déserts brûlants. Les Insectes se sont adaptés
à différents modes de vie et les plus importantes des
adaptations se sont produites sur le plan des mœurs
alimentaires.
Chaque
plante est l’hôte d’un ou plusieurs insectes. d’autres
insectes se nourrissent de matière animale, soit en suçant le
sang de plus grands soit en mangeant de petits organismes,. Mais
ils sont plus nombreux encore à se nourrir de matières en décomposition
et des bactéries de l’humus. |
4.
Le vol: La possibilité de voler a été un facteur extrêmement
important de la dispersion des insectes. Elle leur permet
d’échapper plus facilement à leurs ennemis, de
s’accoupler plus facilement, d’atteindre de nouveaux
biotopes et de nouvelles réserves alimentaires où ils
pourront abandonner leur progéniture.
|
|
|
5.
La métamorphose au cours de la vie:
La métamorphose que subissent de nombreux insectes est en
grande partie à l’origine de leur multiplicité. En effet,
lorsqu’une espèce se nourrit différemment aux deux stades de
son développement: la chenille d’un lépidoptères mange les
feuilles alors que le papillon aspire le nectar, aussi les larves
de moustique sont aquatiques alors que l’adulte est aérien.
|
la
chenille d’un lépidoptères mange les feuilles |
6.
La reproduction rapide et prolifique de bon nombre des
insectes. La mouche tsé-tsé met au monde 8 à 10 descendants,
alors que la femelle du termite dans sa loge royale, pond
plusieurs millions d’œufs au cours de son existence (JEANNEL,
1946).
|
la
femelle du termite |
|
La
morphologie:
La classification des insectes est basée sur des caractères
morphologiques, une description générale de la morphologie
externe s’avère nécessaire dans les clés de déterminations.
Limité par l’exosquelette, le corps des insectes se
divise en trois parties: tête, thorax, et abdomen (Figure n° 3):
Le corps est formé d’une série d’anneaux ou segments,
en principes identiques. Les segments sont théoriquement au nombre de 20: 6 céphaliques,
3 thoracique, et 11 abdominaux mais certains ayant fusionné, il
est impossible d’en faire le compte exact. |
Fig.
3 Principales parties du corps d’un insecte type |
|
1.
La tête:
La tête des insectes bien développée porte les
principaux
organes des sens - notamment les yeux et les antennes
-,
les pièces
buccales; et renferme le cerveau, les glandes
salivaires, différents
muscles, et le début du tube digestif.
La tête d’un insecte est une capsule plus ou moins
complètement
sclérifiée, formé de six segments céphaliques
qui
sont étroitement
soudés (Figure n° 4).
L’épicrâne enveloppe toute la face dorsale et les faces
latérales
de la tête; on le divise en régions: vertex (Figure
n°5 v.), joues et, occiput (Figure n°4 j. et s.o.). Alors
que
l’épicrâne est une vaste
surface d’insertions
musculaires
(muscles, antennes et
(
mandibulaires), le frontal
recouvre
les ganglions cérébroïdes. |
Fig.
4. - Tête orthgnate d'un Orthoptère,
de face et de profil.
epc.:
épicrâne; oc.: ocelle; fr.: frontal; j.: joues;
ep.: épistone;
la.: labre; m.: mandibule;
s.o.: suture occipitale (D'après
SNODGRASS.).
Fig.
- 5 Tête prognate d'un Trechus (Carabique).
v.:
vertex; ep.: épistone; la.: labre; a.: antenne;
p.m.: palpe
maxillaire; p.l.: palpe labial; lg.: languette;
m.: mentum; g.:
gula. (D'après JEANNEL). |
|
1.1.
L’appareil buccal:
L’appareil buccal ou
l’appareil masticateur des insectes, est formé par un ensemble
de pièces, pièces buccales
Une
paire de mandibules,
qui ont la valeur d’appendices.
·
Une
paire de mâchoires, ou maxilles,
qui sont également des appendices et présentent, dans de
nombreux cas,
une pièce interne formant la
partie masticatrice proprement dite, et une pièce externe articulée
appelée palpe
maxillaire
|
|
·
·
La
lèvre inférieure, ou labium,
est une pièce unique formée par la soudure d’une paire
d’appendices; elle
possède souvent une paire de pièces externes articulées, les
palpes labiaux.
Mais, si le plan général
de ces pièces se retrouve chez la plupart des insectes, les pièces
buccales subissent,
par contre, de profondes transformations en rapport avec le mode
de vie de l’insecte, avec sa physiologie et en
particulier
son régime alimentaire. On peut distinguer plusieurs types
d’adaptation fondamentale.
(Fig.
n° 7 - Planche: Pièces buccales d’après WEBER):
|
Le type broyeur ( exemple le criquet )
2.
Le type lécheur-labial ( exemple l’abeille
)
3.
Le type piqueur-suceur ( exemple punaise des bois
)
4.
Le type suceur-maxillaire ( exemple piéride
)
5.
Le type suceur labial ( exemple la mouche bleue
)
Fig.
n° 7 - Planche: Pièces buccales d’après W).
1.-Larve
d'Aeschna (Odonate). Type broyeur
2.-Trompe
d'une ouvrière d'Abeille (Apis mellifica).Type lécheur.
3.-Tête
d'une Phygane adulte (Trichoptère).Type lécheur.
4.-
Tête d'un Deilephila euphorbiae (Lépidoptère; Sphingide).Type lécheur.
5.-
Tête d'un Panorpa communis (Mécoptère). Type piqueur
particulier.
6.-
Tête d'un Palomena prasina (Hétéroptère; Pentatomide). Type
piqueur.
7.-
Tête d'un Culex domestica (Diptère; Culicide). Type piqueur.
8.-
Trompe de Musca domestica (Diptère; Muscide). Type lécheur).
|
|
|
|
|
1.2.
Les yeux
Les yeux des insectes sont de types divers et de
complication très variable. On peut les répartir en deux catégories:
·
Les
yeux simples:
on distingue 2 types d’yeux simple:
Les stemmates sont des yeux
simples latéraux, situés
sur les cotés de l’épicrâne, en arrière des antennes.
Ce sont les yeux des larves.
Les ocelles ont à peu près la même structure,
mais sont des yeux médians. Ils sont en général au nombre de
trois et sont disposés en triangle au sommet de la tête
(Figure n° 7a): Un sur le frontal, deux sur l’épicrâne.
Les ocelles existent surtout chez l’imago; il est probable
qu’ils servent uniquement à évaluer l’intensité lumineuse.
D’une façon ou d’une autre, ils contribuent à accroître
la sensibilité des yeux composés.
|
1.
Les
yeux composés
(Fig. 7a).
·
typiques
sont les yeux latéraux des adultes. Ils occupent la même place
que les stemmates larvaires et les remplacent. Ils sont formés
d’un certain nombre d’éléments visuels indépendants appelés
ommatidies. Celles-ci sont coniques et chacune d’entre elles a
son propre cristallin ou facette visible à la surface de l’œil
(Figure n°8). Cette structure de l’œil, bien que donnant une
image floue, est bien adaptée à la perception du mouvement. En
effet, le moindre mouvement suffit à provoquer l’excitation de
plusieurs ommatidies. L’insecte voit d’autant mieux que le
nombre d’ommatidies est élevé, ce qui rend l’image plus
nette et permet la détection de mouvements moins amples. Les
Libellules qui capturent leur nourriture au vol, ont des yeux
comptant près de 30.000 ommatidies et de ce fait leur vue est
extrêmement perçante. Étant donné qu’elles dépendent presque
entièrement de leur vue, elles ont par contre de très petites
antennes.
|
fig.
7a Les yeux composés et les ocelles
|
.3.
Les antennes:
La majorité des immatures présentent une seule paire
d’antennes. Les antennes ont un rapport étroit avec les sens de l’odorat et du touché et,
pour s’en convaincre, il suffit d’observer les fourmis
lorsqu’elles se déplacent. Leurs antennes sont continuellement
en mouvement et touchent de temps à autre le sol, tandis
qu’elles se fraient un chemin à la recherche de nourriture.
Il existe dans toute antenne d’insecte trois segments
distincts qui sont:
Le
scape
qui est l’article basal; il s’insère par une rotule
(scapobasal) dans une saillie (antennifère)
du cadre chitineux formé par l’épicrâne pour le
recevoir. Le scape possède des muscles élévateurs et
abaisseurs.
Le
pédicelle,
ou deuxième article, est généralement court, sa caractéristique
principale est de renfermer des structures spéciales appelées
« organes de Johnston » détectent les vibrations de
l’air.
A
partir du 3e article, toute l’antenne représente la
flagelle.
·
Exemple :
Les moustiques perçoivent les sons avec leurs antennes. A la base
de l’antenne, l’organe de Johnston contient des cellules réceptrices
des sons,
avec leur noyau; grâce aux fibres nerveuses, elles envoient des
influx vers le cerveau qui les interprète comme des sons. |
Fig.
n° 8a Divers types d’antennes.
A.:
filiforme; B.: moniliforme; C.: serrulée; D.: pectinée;
E.:
coudée; et en masse; F.: en massue; G.: lamelée.
Fig.
n° 8b Divers types d’antennes.
A.:
antenne en massue d’une Puce
( Aphaniptère);
B.: antenne d’un Paussus Favieri
( Coléoptère );
C.: antenne aristée d’un Phora
( Diptère);
D.:
antenne aristée d’un Melophagus ( Diptère ),
nbsp;
(
Source: JEANNEL ). |
1.4.
Le cerveau:
Les ganglions cérébroïdes formant le cerveau de
l’insecte sont les centres coordinateurs d’activités
complexes; un collier nerveux les unis à d’autres ganglions,
d’où part la chaîne nerveuse ventrale. |
2.
Le thorax:
Le thorax des Insectes est formé par trois segments
qu’AUDOUIN,
en 1824, a appelé prothorax, mésothorax et, métathorax
(Fig. n°10). Chaque segment est muni d’une paire de pattes, et
les ailes, s’il y en a, sont fixées sur les segments méso- et
méta thoraciques, mais jamais sur le prothorax qui est souvent
petit, voire même insignifiant. Les segments méso- et méta
thoraciques sont généralement fusionnés pour former le ptérothorax,
dont il est souvent difficile de distinguer les composants. Les
ailes antérieures, attachées au mésothorax, sont habituellement
plus développées que les ailes postérieures et, de ce fait le
segment mésothoracique est normalement plus grand que le méta
thoracique.
Chez les Coléoptères, les ailes antérieures sont modifiées
en élytres protecteurs, et le mésothorax est de taille réduite,
alors que chez les Diptères (ex: la mouche), les ailes postérieures
sont réduites à des haltères et, c’est le mésothorax qui
constitue la quasi-totalité de la région thoracique, tandis que
les segments pro- et méta thoraciques se réduisent à deux
petits anneaux situés respectivement à l’avant et à l’arrière
du mésothorax.
Les sclérites (Fig. n° 11) des segments thoraciques se
subdivisant en de nombreuses petites plaques.
·
Les
sclérites primaires de la face dorsale
« les
tergites », se divisent transversalement en trois régions:
le préscutum, le scutum et le scutellum.
·
Les
sclérites ou sternites pleuraux,
situés sur les faces latérales du thorax, se composent
essentiellement, pour chaque segment, d’un épisterne antérieur
et d’un épimère, qui sont séparés par une suture pleurale.
·
Les
sclérites ventraux (sternites)
se partagent en trois parties principales correspondant aux
divisions des tergites, et respectivement appelées prosternum,
basisternum, sternellum. |
Fig.
n° 10 Principales parties du corps d’un insecte
Fig.
n° 11 Thorax d’un Hyménoptère.
A.:
mésothorax, vue de dos;
B.: métathorax, face latérale.
psc.:
préscutum; sc.: scutum; scl.: scutellum; pn.: postenotum;
eps.: épisterne;
epm.: épimère; st.: sternum;
cx.: hanche; tr.: trochanter; fe.:
fémur.
( D’après
IMMS).
|
|
2.1.
Les pattes:
En général les insectes adultes possèdent 6 pattes, généralement
adaptée à la locomotion terrestre,
Les pattes sont souvent modifiées
dans d’autres fonctions. Beaucoup d’espèces vivent sous terre
et ont des pattes fouisseuses (Fig. n° 13); soit des pattes
"adaptations natatoires" (Fig. n° 14); soit des pattes
"ravisseuses" (Fig. n° 15).
Les pattes sont formées d’une suite d’articles qui
sont: Hanche, trochanter, fémur, médius, tibia, tarse, et empodium.
·
Hanche
« coxa »:
La hanche s’articule aux pièces pleurales par plusieurs points
d’attache., ils sont de forme très variable, globuleuses,
lamelleuses, coniques etc.
·
Trochanter:
C’est le second article de la patte de l’insecte, il est
mobile sur la hanche, il a une articulation immobile mais quand il
est uni au fémur par une arthrodie.
Fémur
« méros »: Toujours allongé, le fémur porte
très fréquemment des vestiges de quatre rangées longitudinales
de soies ou d’épines.
·
Médius
« carpos », et Tibia « propodos »:
Mieux encore que les fémurs, les tibias ont conservé des restes
des rangées primitives longitudinales d’épines. Ce « genou »
des insectes est une articulation secondaire (JEANNEL,
1946). Les tibias antérieurs portent souvent des organes de
toilettes, constitués par la spécialisation de peignes servant
à lisser les antennes. Un article disparu dans l’articulation
du genou a été appelé médius (JEANNEL,
1925), et représente le carpos des Crustacés. Un médius développé
existe chez les Adephaga (Coléoptère).
·
Tarse:
il n’est qu’une fraction du propodos (tibia). On admet que le
nombre régulier des articles du tarse soit de cinq dans certains
groupes (Orthoptères, Coléoptères,
(Hyménoptères),
ou de trois dans d’autres (Hémiptères). Le dernier article du
tarse qui porte les griffes, a reçu des systématiciens le nom
d’onychium.
·
Empodium:
L’article ultime de la patte des insectes adultes est un petit
nodule dans l’extrémité distale de l’onychium et sur lequel
s’insère le tendon du muscle long fléchisseur, qui vient du fémur
et coulisse dans tous les articles du tarse sans y prendre
insertion. (JEANNEL,
1946). L’extrémité distale de l’empodium porte soit un phanère
sensoriel, soit des organes adhésifs servant à la locomotion. |
Fig.
n°12 Patte intermédiaire gauche,
Face
antérieure du Trechus bordei (Coléoptère).
h.:
hanche; in.: trochantin; tr.: trochanter; fe.: fémur; ti.: tibia;
ep.: éperon tibia; ta.: tarce.
(
D’après JEANNEL.).
Fig.
n°
13 Pattes fouisseuses.
A.:
patte antérieur droite d’un Canthon ( Coléoptère);
B.: patte
antérieur gauche d’un Gryllotalpa (Orthoptère).
h.:
hanche; tr.: trochanter; f.: fémur; t.: tibia; ta.:tarse
(
D’après FOLSOM ).
Fig.
n° 14 Pattes natatoires A.: patte postérieur droite de Gyrinus (
Coléoptère ); B.: patte postérieur gauche de Corixa ( Hétéroptère).
tr.: trochanter; f.: fémur; t.: tibia; ta.: tarse.
( D'après WEBER).
Fig.
n° 15 Pattes ravisseuses
A.: patte antérieur droite d’un Pelocoris
( Hétéroptère); B.: patte antérieur gauche
de Stagmomantis
( Dictyoptère; Mantis).
h.:
hanche; tr.: trochanter; f.: fémur;
t.: tibia; ta.: tarse
(
D’après FOLSOM ).
|
|
2.2.
Les ailes:
La classification des insectes ailés repose en grande
partie sur la nature des ailes. L plupart des ordres portent des
noms se terminant par le suffixe -ptère qui a pour racine le mot
grec « pteron » signifiant « aile », par
exemple:-Diptères (deux ailes), Lépidoptère (ailes écailleuses).
Les insectes sont le plus souvent munis de deux paires
d’ailes fixées aux segments méso- et méta thoraciques.
Chez les ordres d’insectes dotés d’ailes, surtout ceux
qui présentent des ailes antérieures membraneuses,
la
disposition des nervures constitue un élément important de la
classification et de l’identification. C’est à COMSTOCK
et NEEDHAM,
1898 que revient principalement le mérite d’avoir découvert
cet agencement
Les ailes disparaissent par atrophie chez les parasites,
les espèces de haute montagne et chez les femelles de certaines
espèces (JEANNEL,
1946). Les ailes postérieures sont réduites à de petites haltères
qui contribuent au maintien de l’équilibre chez les mouches
(Diptères). |
Fig.
n° 16 Nervation alaire (schématique)
(D’après
COMSTOCK et NEEDHAM).
Fig.
n° 17 Deux types d’ailes
En
haut: aile postérieure d’un Isogenus
( Plécoptère), avec
grand développement du champ jugal (Polynéoptère).
En dessous:
aile antérieure d’un Panorpa
(Mécoptère), à champ jugal réduit
(Oligonéoptère). (D’après SNODGRASS).
|
|
3. L’abdomen:
L’abdomen des insectes est formé de segments qui diffèrent
des segments thoraciques en ce qu’ils ne portent pas de pattes.
Chaque segment abdominale a un tergite dorsal et un sternite
ventral.
Les appendices des huitième et neuvième segments sont
modifiés et constituent les genitalia (*), qui servent à
l’accouplement et à la ponte. La morphologie de ces organes est
un élément précieux
permettant de séparer des espèces étroitement apparentées.
(*)
Les génitalia chez les femelles de certains insectes, ils se développent
pour former un organe de ponte « ovipositeur », par
exemple : le 1er cas : chez les Ichneumons,
le long ovipositeur leur permet de déposer les oeufs sous la
surface du sol, dans les tiges des plantes et même dans le corps
des autres insectes. Le 2ème cas chez les abeilles et
les guêpes, l’ovipositeur s’est modifié en un dard leur
servant à se défendre et à paralyser leurs ennemis.
|
Fig.
n° 18 Abdomen d’un Eosentomon
( Protoure) à l’état
adulte, montrant les 12 segments abdominaux
a.a:
appendices abdominaux des trois premiers segments, d.:
côté dorsal; st.: côté sternal.
(D’après
WEBER).
Fig.
n° 19 Abdomen d’un Gryllus (Orthoptère).
face
latérale.
st.:
sternites; t.: tergites; p.a.: paraprocte; ep.: épiprocte; ce.:
cerque. (D’après SNODGRASS.).
Fig.
n° 20 Oviscapte d’un Conocephalus
(Orthoptère).
ce.:
cerque; v.ve.: valve ventrale antérieure
(8e sternite);
v. int.: valve dorsale ou latérale
(coxite du 9e urite).
(D’après IMSS)
|
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